Happy !
Informations - Citation :
- Titre : Happy !
Auteur : Naoki URASAWA
Type : seinen
Genres : slice of life, sport
Volumes : 23 au Japon (terminé) / 2 sur 15 en France (édition deluxe uniquement, en cours)
Éditeur français : Panini
Prix : 9€95
Éditeur japonais : Shogakukan
Prépublication : Big Comic (1993 - 1998)
Résumé (par moi)Miyuki Umino est une jeune fille timide de 17 ans. Depuis la mort de ses parents, elle s'occupe de ses trois petits frères et sœurs. Elle a aussi un grand frère, Ieyasu, mais celui-ci est dans une sale situation : il a contracté une dette colossale de 250 millions de Yens ! Les Yakuzas à qui Ieyasu doit cette dette en vienne à demander à Miyuki de la rembourser, sans quoi cela risque de mal se passer... Ils lui propose d'abord d'aller au bordel, moyen rapide et efficace de se faire de l'argent, mais Miyuki refuse. Elle a alors une idée. Dans sa jeunesse, elle a été championne junior de tennis. Elle compte alors remporter un championnat pour rembourser les Yakuzas. Cependant, le chemin à la victoire est difficile, elle se fera quelques alliés, mais surtout beaucoup d'ennemis...
AvisUrasawa est de plus en plus reconnu en France. Ses thrillers font un carton : Pluto, Monster et 20th Century Boys sont des titres qui ont rencontré beaucoup de succès dans le monde entier. Cependant, Happy ! est l'une de ses premières œuvres, et à l'époque, il ne jouait pas dans le registre des scénarios ultra poussés aux multiples rebondissements. Happy ! est une œuvre tranche de vie, rien à voir avec une conspiration à l'échelle mondiale ou de la science fiction.
On suit Miyuki Umino, sur laquelle le sort s'acharne. Elle est très attendrissante et on espère que ses problèmes se règleront. Le scénario de base fait un peu shônen sportif. Afin de régler ses problèmes, Miyuki doit enchaîner les duels de tennis sans essuyer de défaites et pour cela elle s'entraîne, y compris à des techniques spéciales ! Mais là où le titre est un pur seinen, c'est déjà dans la narration. L'héroïne n'a pas pour but de se déchaîner dans les matches, par fierté, et à tout prix vaincre ses adversaires, comme dans les bon vieux nekketsu sportifs. Ce qui compte, c'est la victoire. D'ailleurs, le premier match de Miyuki en circuit pro (tome 2) est quasiment ellipsé. Seul compte le résultat.
Et là où le titre s'adresse à un public vraiment mature, c'est dans l'aspect mafieux du titre. Le duo de yakuzas qui commence par harceler Miyuki mettent cartes sur table pour l'obliger à rembourser ses dettes. L'histoire du bordel est assez révélatrice de la dure situation dans laquelle est Miyuki. On se rend toutefois très vite compte que ces deux yakuzas ne sont pas bien méchants, peut être même aideront-ils Miyuki. Mais en qui concerne leur boss, le pire est à craindre pour la suite...
Hormis Miyuki et les yakuzas, d'autres personnages sont récurrents et ont leur rôle : Kikuko Kaku, première joueuse à perdre (amicalement) face à Miyuki sera sa meilleure amie et son meilleur soutien, malgré la rancœur des autres joueuses; Keïchirô Ohtori est l'ancien senpai de Miyuki et tentera tout pour l'aider à s'entraîner; sa mère, Utako Ohtori, en revanche, lui voue une rancœur sans limite pour une vieille histoire. Elle l'aidera néanmoins, mais c'est dans son intérêt et elle est prête à abandonner Miyuki dès qu'elle le souhaite.
Un défaut noircit tout de même le tableau : la candeur de Miyuki associée à la méchanceté de ses concurrentes sont un brin
too much. J'ai peine à croire que ce genre de situation se passe dans le milieu sportif, même si on m'a dit que ce genre de rivalité exacerbée pouvait engendré des vacheries...
Et le dessin ? Urasawa est déjà réputé remarquable dessinateur. Le détail de ses planches dans Pluto, Monster et 20th CB était impressionnant ! Le style qu'il avait n'a guère changé. Les actions sont plus claires que dans ses thrillers actuels, mais je lui reproche tout de même le fait d'être beaucoup moins pointilleux sur les détails que maintenant. Enfin, rien de dramatique, ça reste dans la moyenne haute des dessins que l'on peut attendre d'un manga.
ConclusionN'attendez pas de Urasawa ici l'énormitude de ses thrillers si populaire, c'est vraiment différent. Il n'empêche que j'ai été totalement séduit par ce registre, à l'heure actuelle, c'est à dire à deux volumes. J'ai cependant cru comprendre que les premières œuvres de Urasawa sont assez impopulaires auprès du lectorat japonais... En tout cas, je pense suivre la série de près, elle est très captivante et se lit très bien !
Petite note concernant l'éditeur : Panini, c'est connu fait du manga de basse qualité et cher. Ici, basse qualité, un peu (le papier est pas tip-top =/); mais c'est pas cher du tout ! le premier volume est très épais, et certaines pages sont en couleur (édition deluxe oblige). C'est relativement rentable.
Visuels- Spoiler:
Désolé pour cette page, les scans de Happy ! ne sont pas faciles à trouver u_u. C'est pas du tout représentatif du titre.